« On se dépêche ! » les pressais-je, toute excitée. C’était un soir d’hiver très froid, mais j’étais particulièrement enthousiaste car c’était la première fois que j’emmenais les frères et sœurs qui venaient de croire au Seigneur à la réunion du village voisin.
Après nous être arrivés sur les lieux de la réunion, j’ai vu une quarantaine de frères et soeurs assis dans une petite salle.Après que le prédicateur, frère Zhao, ait attendu que nous nous asseyions, il a commencé à nous prêcher.nous étions tous attentifs à la prédication par le prédicateur frère Zhao. Soudain, des cris puissants se firent entendre de l’extérieur l’extérieur de la porte : « Personne ne bouge ! ». Aussitôt, des policiers forcèrent l’entrée. À leur tête Chef Yan, responsable du commissariat de police local. Il se mit à nous crier : « Votre rassemblement est illégal ! Qui est votre responsable ? Qui est votre prédicateur ? » Tout le monde a fait face à cette scène pour la première fois.nous regardons à leurs féroces et hargneux, Aucun d’entre nous n’a osé faire le moindre bruit. Frère Zhao dit alors « Moi ! » Frère Zhao n’a pas fini de parler,Chef Yan s’avança et lui donna une paire de gifles, en disant avec méchanceté : « Voilà qui t’apprendra à prêcher ! Voilà qui t’apprendra à croire en Dieu ! » Il ordonna à ses officiers de se saisir de nous. Les policiers passèrent aussitôt les menottes à frère Zhao, puis nous attachèrent par les bras avec une longue corde, les uns à la suite des autres. Ils ont également confisqué nos Bibles et sacs à main, avant de nous amener au commissariat.
Sur le chemin, me remémorant la scène de frère Zhao frappé au visage, j’ai ressenti une peur inexprimable dans mon coeur. Je ne savais pas quel tourment ils nous feraient subir. Je priais sans interruption dans mon coeur : « Ô Seigneur ! Je t’en prie, sauve-nous ! Ô Seigneur ! Je t’en prie, sauve-nous... » Après cette prière, je me suis souvenu des paroles de Jésus : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » (Matthieu 10 : 28) Les paroles du Seigneur m’ont donné force et foi. Peu importe la cruauté et la méchanceté du PCC, il peut tuer nos corps, mais pas nos âmes. Qu’ils tuent nos corps, et nos âmes retourneront auprès de Dieu. De plus, sans le consentement du Seigneur, nous n’aurons aucune égratignure. À ce moment, mon cœur s’est graduellement calmé.
Lorsqu’on est arrivés au commissariat, Chef Yan m’a placé dans une salle sombre avec les autres sœurs en nous disant : « Si vous continuez à croire en Dieu, je vous ferais mettre en prison. » A ces mots, il partit. J’ai alors regardé autour de moi. À part quelques morceaux de bois, la pièce était vide. Il faisait si froid qu’il nous a fallu continuer à faire les cents pas. Face à cette nouvelle et soudaine expérience, nous ne savions pas à quel environnement nous serions confrontés par la suite. Nous ne pouvions nous empêcher de nous inquiéter, « Et s’ils vont vraiment nous enferment pour de vrai ? » « Va-t-on être condamnés à une amende ? » « Comment va réagir ma famille quand elle apprendra tout ça ? » À ce moment, je me sentais faible dans mon cœur. Je pensais à mes deux jeunes enfants. Sans moi à leur côté, je ne savais pas ce qu’ils feraient... je n’osais pas y penser plus et m’empressais de prier le Seigneur : « Ô Seigneur ! Tu sais comme je suis faible dans mon coeur. Je Te prie de me protéger et de renforcer ma foi. » Après cette prière, je repensais à la façon dont pour nous racheter, le Seigneur Jésus s’est chargé de nos pêchés, a enduré l’humiliation et la souffrance, et a été volontairement cloué sur la croix... pendant un instant, je me suis sentie investie par l’amour de Dieu et n’ai plus eu froid. J’ai partagé l’amour du Seigneur avec mes soeurs. Après m’avoir écoutée, elles se sont senties poussées et ont eu la confiance de témoigner pour le Seigneur. Nous ne pouvions nous empêcher de chanter un cantique : « Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur... »
Le jour suivant, la police ne nous autorisait toujours pas à manger ni à boire. J’avais froid et faim, et me sentais les membres du corps brisés. Je savais que le PCC s’en servait pour nous forcer à trahir le Seigneur. C’est pourquoi je priais le Seigneur de protéger nos coeurs afin que nous ne transigions pas devant Satan. Je repensais aux paroles de Jésus : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4 : 4). Ses paroles renforcèrent encore mes forces et ma foi. En pensant à cette expérience, de mon arrestation à ce moment, je me rendais compte de la présence du Seigneur à mes côtés à chaque instant, usant de Sa Parole pour me guider et présent pour m’aider. Lorsque je me sentais faible, il me donnait force et confiance. Reconnaissance infinie au Seigneur ! Goûtant à l’amour du Seigneur, je n’avais plus faim. Ce soir-là, nos familles ont payé la caution à la police, qui nous a relâchés.
De retour au village, mes voisins commencèrent à parler de nous sarcastiquement et à se moquer de nous, disant « Qu’est-ce que ça fait de se faire arrêter ? » « Tu es si jeune, pourquoi croire en Dieu ? ». Face à ces diffamations et ces railleries, je pensais aux paroles du Seigneur Jésus, « Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, … » (Marc 10 : 39). « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5 : 10). Je ne me sentais plus mal. Au contraire, traverser cette souffrance était un honneur et une grâce particulière que le Seigneur m’avait accordée. J’étais profondément heureuse.
M’être faite arrêter par le PCC m’a permis de réaliser par l’expérience que la Parole du Seigneur est une aide concrète, notre vrai recours et la source de notre foi comme de notre force. J’ai pris une résolution : à partir de ce jour, quelle que soit la situation à laquelle je fais face, je m’appuierais sincèrement sur le Seigneur et témoignerais pour Lui. Je crois qu’avec le soutien de la Parole du Seigneur, il n’est aucune crise que je ne puisse surmonter. Grâce au Seigneur ! Amen !
Auteur : Xiao Jing, Japon
Traduction par Zoran
Source : Bible en ligne
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